De tout temps, travail et risque de surmenage ont cohabité. Depuis les années 70, le terme de burn-out (ou épuisement professionnel) est apparu. Initialement décrite chez les travailleurs sociaux, cette « maladie du battant » l’a été ensuite dans de nombreuses activités, par exemple « le burn-out des mères de famille » (*).
Trois aspects la caractérisent :
- un épuisement émotionnel (être «vidé» psychologiquement et physiquement),
- une déshumanisation (devenir comme un robot, avec un manque d’empathie voire même du cynisme)
- et une perte du sentiment de réalisation de soi (ce qu’on fait n’a plus de sens).
Y contribuent des facteurs liés au travail (difficultés avec la pression provoquée par l’organisation ou le management), et d’autres liés à la personnalité de celui qui travaille (sa manière de gérer les situations). Les « risques psychosociaux » sont bien connus mais, en
France, ils sont loin d’être suffisamment pris en compte (*).
Concernant les facteurs liés à l’individu, le surinvestissement professionnel, l’attachement à ce que les choses soient trop bien faites, le perfectionnisme… sont autant de qualités qui vont se retourner contre la personne.
Le burn-out n’est pas reconnu comme une maladie mais il est souvent associé à certaines maladies : dépression, anxiété, troubles de l’adaptation ou traumatiques… avec un stress omniprésent. Il va souvent se terminer par une dépression, même s’il est différent à l’origine car cantonné au domaine professionnel, avec un fonctionnement satisfaisant
hors du travail. Mais, si rien ne change, la dépression va arriver (*).
La « souffrance au travail » représente un enjeu majeur qui peut avoir des conséquences dramatiques pour les personnes et leurs familles (suicides, maladies) comme pour la société (aspects économiques, cohésion sociale, dérive des valeurs…).
rédigé par Dr Patrick Lehman
Les symptômes entre le burnout et la dépression apparaissent semblables de
l’extérieur. Pourtant, cela se vit différemment de l’intérieur.
Critères de la dépression
- une humeur dépressive (sentiment de tristesse, de vide, des pleurs, etc.),
- une perte d’intérêt ou de plaisir
- des changements dans l’appétit
- des difficultés de sommeil, soit de l’insomnie ou une tendance à trop dormir
- de la fatigue excessive
- de l’agitation
- des sentiments de dévalorisation ou culpabilisation excessive (on se sent nul ou inutile)
- des difficultés de concentration
- des pensées noires ou des pensées suicidaires
rédigé par Cynthia Turcotte
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